C’est une grande nouvelle qui nous est venue d’Allemagne : la résurrection de Yolande, un court opéra écrit par Magnard quand il avait vingt-cinq ans.
Il a été créé en 1892, au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, et n’a jamais été repris depuis.
De plus, nous n’en avons aucun enregistrement. La partition d’orchestre a été en effet perdue, et c’est Lars Straehler-Pohl qui, d’après la partition chant-piano, l’a réorchestré, et en a dirigé cinq représentations, du 28 au 30 septembre 2018, au Privatoper de Berlin, un lieu qui s’est fait la spécialité, depuis 2014, de faire découvrir des opéras peu souvent représentés.
Lars Straehler-Pohl
En attendant une production très espérée en France, et en français, celles-là l’ont été en allemand, dans une traduction de Bernd Matzner.
Au même programme, Aux étoiles d’Henri Duparc, La damoiselle élue de Claude Debussy, la Pavane de Gabriel Fauré, et des textes de Stéphane Mallarmé, Dante Gabriel Rossetti, Gabriel Sarrazin et Robert de Montesquiou.
Nous avons tout d’abord découvert un lieu très original et sympathique, avec un public très jeune. On peut prendre un verre avant d’entrer dans la salle… avec son verre ! D’où quelques bruits incongrus pendant le spectacle, mais sans que cela ne nuise à l’attention du public ni à la concentration des artistes.
Pierre Carrive, Milena Vlach-Magnard et Lars Straehler-Pohl
Nous sommes extrêmement reconnaissants à Lars Straehler-Pohl et au Privatoper de Berlin de cette résurrection.