Magnard ne pouvait rester en-dehors du Centenaire du 11-Novembre, même si en 1918 il était déjà mort depuis quatre ans.
Pour cette commémoration, l’Orchestre Symphonique d’Orléans avait choisi son « Chant funèbre », composé à la mémoire de son père. Il était précédé de pièces de Butterworth, Hindemith, Debussy, Ravel et Ibert (certaines jouées au piano par les grands élèves du conservatoire d’Orléans), et suivi, en deuxième partie, par la grandiose Symphonie de Franck, que Magnard aimait tant.
En ouverture, un très intéressant préambule de l’historien et géologue Daniel Hubé, suivi par une impressionnante improvisation orchestrale sur l’enregistrement optique d’un sismographe, réalisé le 11-11-1918 vers 11h.
Pendant l’entracte, sur des images désespérantes de ruines filmées depuis un dirigeable juste après la guerre, Jean-Renaud Lhotte au violoncelle, et le chef d’orchestre Marius Stieghorst au piano, ont joué le poignant mouvement lent de la Sonate de Magnard, intitulé « Funèbre ».
Nous avons découvert en Marius Stieghorst un chef d’orchestre de grand talent, engagé et expressif, en communion évidente avec les musiciens. Plus généralement, les interprètes se sont tous montrés tout à fait investis.
Une après-midi extrêmement émouvante…