pour orchestre (en mi bémol majeur). Opus 17.
Composition : décembre 1903 – avril 1904.
Création : le 4 décembre 1904 à Nancy, salle Poirel. Direction Guy Ropartz.
Dédicace : Julia Magnard.
Édition : par l’auteur, décembre 1906.
Présentation :
La justice et l’amour représentent, en quelque sorte, ce que Magnard mettait au-dessus de tout. Il est révélateur qu’il leur ait consacré un Hymne à chacun (et l’on peut aussi remarquer que chacun est lié, de par sa thématique et sa chronologie, à l’un des deux grands opéras de Magnard : Guercœur et Bérénice).
Il y eut donc l’Hymne à la Justice. Et puis, il y avait l’amour, et en particulier féminin, célébré avec l’Hymne à Vénus (1904). Nous avons vu qu’Albéric avait perdu sa mère à l’âge de quatre ans. Ses deux filles seront pour lui une source de réel bonheur. Et puis, au milieu, sa femme, Julia Creton, à qui est dédiée cette œuvre. Nous avons trop facilement l’image d’un Magnard misanthrope et renfermé sur lui-même. C’est ignorer ses fidèles amitiés (et tout particulier celle avec Ropartz), mais aussi le profond amour qu’il eut pour sa femme, une jeune femme d’un milieu très modeste, dont Magnard adoptera le fils « naturel » qu’il élèvera comme son propre fils. Magnard a été véritablement heureux avec elle, dans une attitude toujours tendre et respectueuse, prouvant au passage que son féminisme, très en avance pour l’époque, était véritablement sincère. Nous retrouvons tout cela dans cette œuvre puissante, à la fois tendre et passionnée, sereine et rayonnante.
Pour écouter :
- Lien Youtube : Enregistrement pour Timpani par l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg dirigé par Mark Stringer